Longue vue, 2011, Cégep@distance, Montreal.
Cette oeuvre exprime par l’entremise de deux technologies ayant révolutionné le regard que nous portons sur le monde, l’idée de la proximité éloignée vécue par les individus dispersés à travers le monde. Longue vue emprunte à l’optique la capacité des lentilles à faire voir l’infiniment petit et l’infiniment grand, et à la technologie des réseaux, (Internet), la capacité du numérique à réduire les distances temporelles et physique des individus habitant différents lieux à travers le monde. Ce dispositif propose un rappel historique des découvertes scientifiques qui ont modifié la perception que nous avons du proche et du lointain et conséquemment des façons de communiquer entre nous. Les images diffusées en temps réel proviennent d’un réseau d’une trentaine de caméras Web installées dans différents lieux sur la planète.
Orbi, 2009, CentreBombardier, Lapocatière, Québec.
On le sait, la terre tourne autour du soleil et non le contraire. Par contre, pour ce projet convenons que le soleil suit une trajectoire et que celle-ci devient le moteur principal de la sculpture qui se colorera selon les heures et les conditions d’ensoleillement. D’une hauteur totale de 6914mm, Orbi est une sculpture ovale dont la structure d’aluminium supporte une surface holographique sensible au rayonnement solaire. Considérant que l’angle d’éclairement du soleil varie d’un jour à l’autre, d’un mois à l’autre, la surface frontale de la sculpture offrira selon les saisons différents jeux de lumière et de couleur. Elle suivra le cours du temps et des conditions météorologiques. Offrant principalement les couleurs primaires de l’arc-en-ciel, ces pellicules prendront différentes teintes selon le taux de diffusion des rayons du soleil et la présence des nuages.
La recherche pour le projet d’Intégration des arts à l’architecture s’est développée autour de différents phénomènes naturels et principes de transformation reliés au froid, au vent, à la lumière et au temps. Notre choix s’est arrêté à la réalisation d’une sculpture arc-en-ciel qui utilise le soleil, une ressource disponible et renouvelable dans la production d’une oeuvre qui se modifiera au fil des saisons.
Dans l’oeil de ce monde, 2007, Hôpital Sainte-Justine, Montréal.
Il y a de cela fort longtemps, je dirais du temps des animaux sauvages, bien avant que l’homme blanc arrive sur cette terre, vivait dans l’oeil du monde, un petit lièvre. On ne sait comment et par quel maléfice il s’était soudainement retrouvé tout au haut d’une poutre, dans une cabane haut perchée….
Au coeur de la construction du Centre de cancérologie, plus précisément dans l’oeil même où se rejoigne l’ancien et le nouveau bâtiment, je propose d’ériger un totem coiffé d’une cabane feuillue où habiterais un petit lièvre, un monument dédié aux enfants et aux parents qui frôlent et touchent quotidiennement le monde contrariant du cancer….
Quatre composantes constituent l’installation: Un totem, une cabane, une tortue et un lièvre. Chaque élément est porteur d’histoires. Le totem relie le ciel à la terre. La cabane, comme celles construite dans les arbres, est la cachette rêvée de tout enfant. La tortue est solide et patiente, et le lièvre frétillant toujours près à bondir. On s’éloigne volontairement du médical et du clinique pour entrer dans le monde de l’imaginaire en sachant que ces éléments témoignent des crainte, de la patience, de la persévérance ainsi que de la détermination vécues par ceux qui sont touchés par la maladie.
Nous, 2007, Collège Dawson, Montréal.
Cette installation a été commandée suite à la construction du nouveau théâtre du collège. L’oeuvre devait faire le lien avec la fusillade qui eut lieu au même endroit au Collège Dawson le 13 septembre 2006. L’iconographie développée est en lien avec l’événement et la victime Anastasia De Sousa, 18 ans. L’arrière plan est composé des nombreux noms des témoins du drame. Le cercle rose, couleur préférée d’Anastasia est soulignée d’un texte de Michel Tremblay sur la disparition d’une personne aimé. L’homme photographié, un étudiant, un père, un frère tend la main vers la réconciliation. Suite aux nombreux drames qui ont bousculé la vie de plusieurs jeunes femmes à Montréal en 1996 et 2006, notamment suite au drame de la Polytechnique, cette image devenait nécessaire.
Murmures, 1996, École secondaire Arthur-Buies, Laval.
L’œuvre est divisée en quatre pans de mur où sont inscrits des textes issus de différents articles de la Charte de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La disposition des textes forme le contour de parties du corps humain : oreille, tête, main et œil.
Les lettres sont peintes en blanc sur un mur blanc.
Trois silhouettes humaines (de dimensions réelles) de couleurs distinctes apparaissent sur la surface de l’hologramme. La forme de la silhouette est esquissée par les lettres.
Mémoire, 1994, Polyvalente de Deux-Montagnes, Saint Eustache.
Installé dans une fosse creusée à même le plancher du hall du Centre Professionnel, un hologramme dont l’image se projette hors de son support agit comme une vitrine ouverte sur le passé. L’image holographique montre trois types de signes représentant des langages utilisés par l’homme au cours de son histoire: Les hiéroglyphes de l’Égypte ancienne, un texte extrait du Misanthrope de Molière et un passage en langage informatique. La transparence de l’hologramme permet de voir des artéfacts de différentes périodes de l’histoire laissant présager un message pour les générations futures.
