01/04/22

After IDA – Terrain Louisiane 2021

Terrain Louisiane, L’après Ida   https://noussommestousdesastronautes.com/

12 octobre 2021, 13h00,  départ de Montréal à bord d’un Sprinter-Mercedes 2011.
20 octobre 2021, 11h00, arrivée à Lafayette, Louisiane.

Entre le  20 octobre au 20 novembre,  le territoire parcouru se fera de Lafayette, Baton-Rouge, Nouvelle-Orléans, vers Houma, l’ Ile à Jean-Charles, Cocodrie, Saint-Bernard, Chauvin, etc.

20 novembre 2021 : Départ de Houma.
30 novembre 2021 : Arrivée à Montréal .

Artéfacts: 50 sténopés, plusieurs enregistrements vidéos (Gopro) entre Houma et Cocodrie. Une multitude de photos et de vidéos prise avec mon téléphone. Plusieurs enregistrements audio: soliloques sur l’expérience du voyage. Plusieurs textos  envoyés aux amis et à la famille qui relatent quelques événements spécifiques. Un journal de bord rapportant jour après jour la descente vers le sud et la remontée vers Montréal, des livres de poésie, la découverte des créoles louisianais français et espagnol. Tout cela en temps de pandémie. Une permission spéciale permettant de traverser la frontière américaine pour aller à la rencontre d’une culture et d’un territoire menacés au sud. Il s’agit d’un voyage essentiel.

Sténopés
Qu’y a-t-il de particulier dans ces images «floues» du sud de la Louisiane? Il y a la durée traversant un corps en attente,  et qui, s’écoulant au rythme du passage des voitures  le long de la LA-57 de Houma à Cocodrie, demande l’immobilité complète dans l’obscurité totale. Corps aux aguets, en attente d’un temps d’arrêt prolongé de quinze secondes, pour une capture parfaite. Je photographie à l’aveugle de l’intérieur d’un engin  posté au bord de la route, je suis accroupie entre un écran approximatif et un sténopé de 3mil. percé à même la carrosserie du véhicule, une très petite ouverture pour saisir l’ampleur des dommages causés par l’ouragan Ida. Assise dans le ventre de la capsule, désormais chambre noire, le petit trou laisse couler à l’intérieur un mince filet de lumière révélant peu à peu la scène.


M.- C. Mathieu, Cocodrie, Louisiane, 2021, stenopé # 1513

Jonathan m’a envoyé ceci,
Ça fé trò jou apré tempèt-la ki moun dí
Sé shanjé lavi, wé, shanjé lavi pou nimpòt ki
Ki viv dan kòrn ki fé kolé moun dan
Lafoush, Dilak, LaPlas, Sin-Jak, Sin-Janbatis,
Sin-yé p’ap fourni lèktrisité, mé vouzòt – pa bliyé
Lil-Jansharl, Lacombe, Tinjipaö,


M.- C. Mathieu, Cocodrie, Louisiane, 2021, stenopé # 1491

Ponchatoula, frèz pouri astè-lá, ça fé alon sorti
Kouri bæk a Chauvin, Montégut, toushé Thibodaux, Houma,
Pasé par Dézalman, prenn bato pi gouvèné koté Baratari – a
Shak Lafitte, tou inondé parèy Braithwaite
Sin-Bærnar, Chalmette, té asé trankil pou tendé bokou shwèt,
Grètna pi Aljé, aou lartis-yé mèt in lavèrtismen
Karavan méné katastròf Ida o fon Meshasébé
Dan Nouvèl-Òléan pou fé pousé vin-dé barj akoté
Katastwòf Karavan kriyé, hélé, kasé nouzòt zoréy-yé
In lavèrtismen proshin prospèk sé porté li élvé
Gonzalès, Donaldson, Acy, Sin-Aman, tou-l-tem
Moun soté yé konm pon, Dékònn-Brilé, Hammond,
Madison, Slidell, partou moun senti sèl
Dan dolo, enho dolo, plènn diven, bòs dolo,
Zozotœr marké déyò sho, limid, sho
Fo no bat, fo no jélé, fo bwa dolo,

Dan nô lit lindistri ap shi – é
Fo pa vini skélèt o manjê obin chwé
Par ça ki p’olé édé fé ézé dodo dan lanwi
Kizinn dan lari, souri enho lafigi
Nouyòrk é Noudjærzé é Pinsilvonni ap rivé isit
Enba in marto mouyé ki sòr Nòrko
Ida halé dolo de Ponchartrain ishka Labé
Fé disab graté Lagrandil é stil
Lapwint-Koupé é Wès Baton-Rouj
Fé li asé fine, mé ça p’olé di yé shapé


M.- C. Mathieu, Chauvin, Louisiane, 2021, stenopé # 1592

Lès Baton-Rouj, gèt, moun dan nòrd toujou bliyé
Senti konm yé gin pou insisté yé moun, itou – pa bliyé
Résours, sharjé sèlfonm, ñamm ñamm, bwason, laglas sivouplé
Kombyin fwa, kombyin jénérasyon gin pou hélé “Pa bliyé!ʺ
Pa bliyé apré Ida, pa bliyé apré Katrina, apré Laura,
apré Gustav, apré Rita, Delta, Issac, é Zeta
Apré Sin-Toménni, Livingston, ni Sint-Élènn
Shak lokazyon pou édé vou oprésé ènn
Léspri jenti dan liminité san wa
Shak lokazyon vô djòb vini djab

Dolo bliyé, Jonathan J. Mayers
2 sèptemb 2021

 

 

 

 

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After IDA – Terrain Louisiane 2021
31/03/22

Symposium-Baie-Saint-Paul-2018

PROSPECTION| 2018 |
36e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, Qc

À bord de son camion transformé en camera obscura, Marie-Christiane Mathieu saisit des images du paysage de Baie-Saint-Paul dans la lumière du matin. ‘’Je voulais voir comment le paysage industriel, économique, cohabite avec le paysage patrimonial, agraire’’, note-t-elle. En tentant de collecter ces intrusions sauvages, elle a toutefois obtenu des images étonnantes, très poétiques, qui flirtent avec les tableaux impressionnistes ou de paysages hollandais. ‘’Ça diminue mon mordant ‘’, constate l’artiste, qui accueille toutefois cette surprise avec intérêt.
Josiane Desloges, Le Soleil, 18 août 2018

14 août 2018
J’ai ouvert l’ordinateur pour écrire sur  la sensation que j’éprouvais constamment devant l’image à venir, celle qui allait apparaitre et à laquelle, bien évidemment, je ne m’attendais pas.
Depuis deux semaines, je ratisse les environs de Baie-Saint-Paul pour trouver la petite faille, l’erreur, l’incongruité. Il semble que tout ce que je capture finisse par baigner dans une aura de sainteté, une lumière absolue d’image presque parfaite. On a tous entendu parler de cette lumière de Charlevoix tant appréciée des peintres paysagers. Est-ce ce phénomène palpable que je saisis à travers mes images ? L’étendue du paysage, son ouverture vers le fleuve doit bien être responsable de quelque chose.
La photo de la Maison-mère des Petites Franciscaines a été le premier sténopé que j’ai réalisé. Il devait être un simple test, il sera l’étalon de tout ce qui suivra.


Comment faire mieux que ça… mais surtout comment ne pas faire comme ça, était le point de départ d’une réflexion qui allait me poursuivre au cours du symposium. Tout d’abord rejetée par sa facture classique, le statut autoritaire de l’édifice, l’éclat parfait de la lumière sur la surface des clochers, le ciel bleu et les nuages, la structure formelle de la photo indiquait ses directions verticales et horizontales, le tout unifié par l’atmosphère de Baie-Saint-Paul. It grows on you… l’image a fait tranquillement son chemin. J’étais devant une capture parfaite, mais tout de même énigmatique due à l’élément horizontal en avant plan du bâtiment. Un objet oblong compétitionnait en reflet avec celui des clochers. Sa forme horizontale s’étirait parallèle à la route. Pourquoi rejeter l’image?   Cette horizontalité donnait le ton. Elle était l’indice du développement économique qui avait transformé le paysage.
L’industrie pétrolière et gazière, l’hydro-électricité, fleuron économique du Québec, transforment notre rapport à la nature, à l’agriculture et à la culture par empiètement du territoire, souvent dans des écosystèmes fragiles. L’horizontalité est leur marque, leur façon de faire circuler et de distribuer. L’économie rase horizontalement la surface comme une vague de tsunami. Elle entraine dans sa course arbres, forêts, champs, village. Elle épuise le vivant.
Marie-Christiane Mathieu

ARTICLES ET CAPSULES SUR CE PROJET

Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul
La Fabrique Culturelle
Quand l’art pense le politique, 36e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul
Anithe de Carvalho, Vie des arts, No 252, Automne 2018.
Études libres sur l’état du monde au Symposium de Baie-Saint-Paul

Josiane Desloges, Le Soleil, 18 août 2018
https://www.lesoleil.com/arts/expositions/etudes-libres-sur-letat-du-monde-au-symposium-de-baie-saint-paul-cb8efe57107b482487c924299aa7a6e2

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Symposium-Baie-Saint-Paul-2018
14/05/15

97,6 FM – Radio-Percé – un séminaire en art radio -2013

Ce séminaire pratique et théorique donné en 2013 dans le cadre du programme de la Maitrise interdisciplinaire en art   (MIA) portait sur le patrimoine invisible des ondes radio. Le projet s’immisçait dans la population de Percé composée de résidents permanents, de travailleurs saisonniers et de touristes. Les étudiants ont proposé une performance collective transmise sur les ondes du 97,6 FM. Celle-ci s’articulait autour du trou du Rocher-Percé. Ce projet a été mené par l’équipe de Musique de Char composé des artistes Marie-Christiane Mathieu et  Geneviève Gasse, ainsi que de Kathy Kennedy et Dan Mace.

Participants:  Yan Farley, Marie-Line Leblanc, Stéphanie Verriest.

 

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Première émission diffusée sur 96,7 FM  Radio Percé.

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Est-ce que tu entends le rocher ?

En direct de la Villa James à Percé, Qc. Canada

Présentation du projet audio préparé par les trois artistes inscrits au programme de la maîtrise.

1ere partie, présentation du contexte.

 

Deuxième partie

Performance, durée: 20 min.

Propos recueillis après la prestation, durée : 20 min.

Capture d’écran 2013-08-26 à 12.55.07

Yan Farley, Marie-Line Leblanc, Stéphanie Verriest

Capture d’écran 2013-08-26 à 13.05.03

Yan Farley, Marie-Line Leblanc, Stéphanie Verriest

Capture d’écran 2013-08-26 à 13.02.35

Stéphanie Verriest

Capture d’écran 2013-08-26 à 12.51.01

Yan Farley, Marie-Line Leblanc, Stéphanie Verriest

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97,6 FM – Radio-Percé –  un séminaire en art radio -2013
20/04/15

Toujours plus à l’ouest – Still Further West

genvieve-marie-christiane-webMusique de char est un projet qui se développe sur la route. Il utilise le réseau autoroutier comme lieu de travail et un camion-outil comme atelier, studio et demeure. L’outil camion est équipé de différents appareils technologiques et numériques qui permettent une création spontanée en utilisant une variété de formats et de supports. 

 

Toujours plus à l’ouest

Au cours de l’automne 2014, l’équipe, composée de Marie-Christiane Mathieu et Geneviève Gasse, a parcouru  le Canada de l’île Fogo  à l’île de Vancouver. Nous avons construit un corpus d’œuvres composé de vidéos, d’enregistrements audio, de photos provenant d’une caméra obscura aménagée à l’intérieur du camion et de plusieurs artefacts récoltés tout au long du voyage.

Transformer imprévisibilité d’un voyage en un projet d’art est le point de départ de cette démarche. Pour ce faire, j’ai organisé un contexte, déterminé un trajet de l’Île de Fogo à l’ Île de Vancouver. J’ai loué unun RV, j’ai apporté des outils, des appareils de capture audio, vidéo et photo, et j’ai retrouvé une collaboratrice, Geneviève Gasse qui a été responsable des captures audio, performeuse et copilote de la traversée.

L’itinéraire du voyage, la température du dehors, les intempéries, la bonne ou mauvaise forme des voyageuses, l’état du véhicule, l’état de la route,  les travaux  de réfection, les parties accidentées du parcours, le son du train constamment présent dans l’ouest du pays, le vent qui secoue le véhicule, les «poids lourds» qui  nous poussent à accélérer, toutes ces incidences reliées à l’aventure ont provoqué autant de situations et d’émotions que nous avons documentés de différentes façons.

Au fil des jours, un milieu de travail s’est organisé à l’intérieur du camion. Différentes formes d’actions et d’interactions répondant à la réalité du voyage  ont été exécutées, elles sont traversées par la singularité du regard que nous portons sur les choses de la route. Le projet induit une forme nomade de recherche-création, son modèle est d’ordre problématique, il ne prend prise sur aucune certitude…

 

 

Toujours plus à l’ouest – Still Further West

(Diaporama des cartes à venir)

cartecanada

 

photo 1-15photo 4-10photo 5-6photo 2-14photo 1-14photo 3-11photo 4-9photo 5-7crepe-aux-citron

 

Extrait du Journal des captures audio.

27 octobre, Départ de Régina vers Moose Jaw

Capture fréquences – 1

162.510_1.19min

100.8_12.38

161.150_19.01

161.550_39.36_train

160.815_43.6 min_téléphone train_aussi personne qui parle_train arrêté longue discussion.

161.160_49.31_train

161.145_50.49_train

Capture fréquences – 2

0.832.5_messe

 

Photo camera obscura : Praire Oasis Campground, Moose Jaw, Saskatchewan, 27 octobre 2014

marie-christiane-mathieu-moose_jaw

 

 

 

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Toujours plus à l’ouest – Still Further West
27/02/15

Musique de char

 

Musique de char – projet en cours

Musique de char est un projet de recherche et de création qui se développe sur la route. Il utilise le réseau autoroutier comme lieu de travail et un camion-outil comme atelier, studio et demeure. L’outil camion est équipé de différents outils technologiques numériques qui permettent une création spontanée en utilisant une variété de formats et de supports. 

genevièveMusique de char s’inscrit dans la vaste culture automobilière et le réseau autoroutier, il tire profit des multiples dimensions qu’offre l’habitacle mobile du véhicule. Le projet initial intègre simultanément les caractéristiques physiques des infrastructures routières et le patrimoine invisible transmis par voie des fréquences radio sur un trajet de 250 kilomètres entre Montréal et Québec. En empruntant l’autoroute 20, l’équipe de Musique de char explore, par une pratique en art, les phénomènes de superposition de différents espaces.

L’expression « Musique de char » est une altération du terme musique de chambre, l’espace sonore s’étant déplacé de l’intimité du salon bourgeois à l’habitacle du « char », une cellule fermée en soi. Le projet vise la création d’une œuvre audio autogénérative pouvant être jouée sur l’autoradio des voitures qui roulent sur l’autoroute 20 entre Montréal et Québec.

Collaborateurs : Geneviève Gasse, Chantal Dumas, Jean-Charles Grégoire, Michal Seta.

 

21 octobre 2012 : Enregistrement de fréquences captées sur le Boulevard Champlain à Québec.

 

 

5 avril 2013 : Image de captation de la radio marine entre Montréal et Québec.

05-april-3-radiomarine

27 mars 2014: Extrait d’un test audio réalisé sur l’autoroute 20 à la hauteur de St-Hilaire. Modifications en direct des captations radio par une programmation Pure Data, le tout diffusé sur les haut-parleurs de l’autoradio pendant que nous roulons.

 

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Musique de char